Présentation de Philippe ZANDAQuand il a une idée dans la tronche, le type...L'histoire des pinceaux, des taches et des jeters d'encre, Zanda, ça faisait belle lurette qu'elle lui trottait dans un coin du bulbe. Jusqu'à lui courir sur le flageolet.
Vu du ciel? Situation nouvelle. À l'encre de Chine, le voilà qu'il redessine les contours d'une genèse. Création... En un clin d'yeux faire le deuil des peaux mortes et ressusciter une passion ancienne du siècle dernier qui toujours rôdait et taraudait. Ben voilà qu'il rebourgeonne, le Zanda. Son nouveau monde? Simplicité évangélique. Efficacité diabolique. Deux couleurs primaires de base : jaune, rouge, qu'il agrémente d'une cosmogonie aussi enfantine qu'onirique dont il est le démiurge au trait maîtrisé et aux taches domestiquées.
Ses tableaux sont faits de tout ce qui le compose, lui, Zanda. De tout ce qu'il expire et de tout ce qui l'inspire. Et surtout de tout ce qu'il aspire dans le troublant trou noir d'un réel qu'il dépeint selon un imaginaire malicieux. Carcassonne, Barcelone... Querida, Minervois... Corbières, le repère... Sommeil, soleil... Et la pluie. Et Kui-Kui, cet inénarrable chien imaginaire, ombre pékinoise sur encres de Chine, qui guide en maître les toiles du sien. |