BARBARA SMITSMédium " Mon travail s'articule autour du dessin, c'est cette immédiateté qui me plait... " Le cheminement d'une idée commence souvent par une image du quotidien, une pensée, un souvenir ou encore des formes que je perçois sur une nappe en papier tachée ou sur une vitre sale etc. Tout cela habite le dessin, des choses qui me marquent. Les vides et les pleins sont définis avant toute chose par l'encre ou le fusain, la couleur doit ensuite suivre. Au cours de la création, la peinture peut vous perdre, elle vous emmène parfois dans des sentiers sans issues. Mon monde, Je l'efface, le reconstruis, le trait est mon guide, il retranscrit fidèlement mon intention première.
Approche Le genre humain est pour moi un vecteur, il me permet de faire une radiographie sur la vie, ce qu'elle nous apporte en démesure, sa cruauté, sa fragilité, sa violence aussi. Cette réalité souvent sombre me tourmente, la peindre c'est lui donner un visage, mes personnages parfois épouvantables sont le miroir de mes peurs, de mes angoisses. Pour moi, il n'y a pas de limite...ils demeurent mes compagnons de tous les jours. Dans le titre " la fête des idées noires " j'avais besoin d'exprimer mon trop plein " du dépit du bon sens " ! Ne pas tenir compte des autres, toujours s'en prendre à ceux qu'il faudrait aider, je m'exclue pas... C'est l'époque dans laquelle on vit, assez terrible... Mon travail actuel a significativement évolué, j'ai besoin de fonds clairs, une tentative d'aller vers le moins de choses à dire, le moins d'images, un processus de décantation, " Les fous du Rois " en font partie.
Empreintes et influences Honoré Daumier, Francisco Goya, Edvard Munch, Otto Dix, Hélène Schjerfbeck, Lucian Freud, aussi Lydie Arickx, Francis Bacon, Jean Rustin, Guillaume Bruère. Ils ont tous en commun dans leurs travails une force, de la violence parfois un sens de la tragédie, qui passent souvent par le corps et qui me touche profondément.
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