PrésentationLe dessin, puis très vite l'encre, ont été les vecteurs de ma sensibilité d'enfant et d'adolescente. Quand la peinture s'est imposée à moi, un peu plus tard, c'est par la figuration que j'ai choisi de traduire mes émotions. Beaucoup de nus, de portraits, puis des quantités de paysages. Les touches de mes paysages sont devenues de plus en plus abstraites. Il apparaît logique que l'abstraction soit devenue, depuis quelques années maintenant, l'outil de ma libération créatrice.
L'abstrait n'est pas une fin en soi. Il répond pour le moment à mon besoin d'expression. Je ne veux subir aucune pression de mode, de rentabilité, de critiques qui ne soient pas éclairées et positives. Je veux juste être moi. Et comme l'individu n'est pas constant par essence, je sais que je prendrai d'autres tournants.
C'est une réflexion permanente de peindre en voulant rester soi (la difficulté est d'autant plus grande qu'il faut déjà se poser la question de ce que l'on est), le doute vient sans cesse nous piquer en nous rendant souvent malheureux et vide. Vouloir être soi c'est très bien, mais on a besoin d'un regard artistiquement complice de l'autre. Cela engendre une dualité qui devient un combat qui se joue à chaque toile, mais elle est aussi et surtout un des moteurs de la création. |