Le lit est cet espace-temps dans l'espace-temps en rupture avec ce qui s'y déroule, extérieur, étranger. Sa singularité dans cet environnement en crise - quelle que soit la crise, passagère ou profonde, individuelle ou collective - est d'abord une bulle de paix, de tranquillité, intérieure et extérieure, car en prise directe avec les bouleversements de la vie ou les bouleversements sociétaux, tumultes interne et externe se mêlent. Espace de liberté, de court-circuit, de déconnection, de rupture pour se poser, se ressourcer, imaginer d'autres possibles, retrouver ses forces, son énergie, sa capacité à rêver et à imaginer. Il devient alors une porte qui s'ouvre sur autre chose, une porte que l'on a ouvert intérieurement dans sa façon de prendre du recul sur les évènements, de les appréhender sous un angle différent pour faire émerger une opportunité, une voie nouvelle dans ce qui ne semblait que finitude. Il permet d'accéder à une nouvelle réalité extérieure, non que la réalité précédente ait disparu. Il permet d'accéder à un nouveau territoire d'action, dans lesquels les interactions mises en jeu seront différentes, la posture aura changé, les relations ne seront nécessairement plus les mêmes. |